Décembre 2024 pas rassurant vite 2025 !

Abandon de la hausse des taxes sur l'électricité, réduction des soins prise en charge par l'aide médicale d'État, préservation de l'allègement des charges des entreprises… Otage des caprices partisans d'une Assemblée sans concorde, le Premier ministre n'en finit pas de faire des concessions.

Objectif : parvenir à un compromis pour ne pas dégainer un 49.3 qui lui serait fatal. Mais à force de substantiels arrangements à plusieurs milliards, il prend surtout le risque d'être porteur d'un budget insubstantiel en matière de réduction du déficit. 

Car, par-delà cette arène où chacun y va de son pouvoir de nuisance - au risque d'enfoncer davantage la crédibilité financière Hexagonale -, l'urgence reste la même. Mettre les finances publiques au pain sec et à l'eau pour ramener le déficit dans la mesure du supportable. En ce sens, Michel Barnier s'est d'ailleurs vu gratifié, la semaine passée, d'une tape d'encouragement avec le satisfecit de l'exécutif européen. Un soutien auquel s'est ajouté le maintien par S&P, vendredi, de la note souveraine tricolore.

Mais le marché n'est pas dupe des enfantillages politiques tricolores. Preuve en est que, mercredi, le spread franco-allemand s’est un peu plus dilaté pour atteindre 90 pb, soit un plus haut depuis 2012. Mieux ! La France se finance désormais à 10 ans aux mêmes latitudes que la Grèce (graphique). Tout un symbole… Une situation qui n'est pas faite pour arranger celle d'une Europe déjà en rade de son premier moteur économique, l'Allemagne, également affaiblie par un contexte politique incertain. Des similitudes qui pourraient, dans un élan d'empathie retrouvée, pousser les deux pays à relancer la consolidation européenne dans laquelle chacun trouverait solution à son problème. C'est, en tout cas, ce qu'il faut espérer.

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